mercredi 7 décembre 2011

LA CHINE EN QUESTION ! A qui doit on attribuer un Pompon ?


La balance commerciale Chine/Occident à des niveaux insupportables, les produits chinois rivalisent avec les produits les plus connus et les plus performants des zones occidentales non seulement à cause des prix mais aussi à cause de la qualité et des performances.
Les usines européennes ne sont plus pour l’instant en mesure de relever le défi ni de combler le retard qui les sépare de leurs homologues chinoises.
Le dynamisme, la conscience professionnelle et les capacités d’adaptation commerciale des asiatiques sont les atouts incontournables qui engendrent les écarts de la balance commerciale que redoutent les partenaires occidentaux.
 Les compétitions technologiques Europe/Usa et France/Usa renforcées par l’irréelle attitude des importateurs occidentaux ont contribués au succès croissant de l’économie Chinoise.
 La compétition des industries chinoises n’est pas nouvelle. Depuis les années soixante la qualité des produits chinois est conforme aux besoins des consommateurs occidentaux. Les normes de production, spécifications et exigences des consommateurs ont été transmises volontairement par les donneurs d’ordres.
L’implantation et la commercialisation des produits manufacturés chinois sur les places occidentales résultent d’une réelle politique commerciale à long terme associée à la politique de distribution ridicule et archaïque de toute la chaine commerciale occidentale notamment française.
Jusque dans les années soixante la distribution des produits manufacturés était séquencée et cloisonnée au point que n’importe quel distributeur, (souvent industriel local) à la faveur d’un contrat bien orienté, voir savamment rédigé, pouvait bloquer durablement toutes ventes concurrentes et éliminer évidemment tous concurrents.
Pratique confortée par les restrictions douanières, par les exigences syndicales et le souci des chambres de commerce de ne pas autoriser la multiplication d’industries ou commerces semblables qui auraient pu déstabiliser l’économie des bassins d’activités.
Cette politique de prix stricts des distributions exclusives nationales, régionales et locales a favorisé plus tard l’installation de nouveaux importateurs qui n’ont pas eu de mal à imposer les produits asiatiques fabriqués à leurs marques pour satisfaire les mêmes besoins, dans la grande distribution et réseaux traditionnels du petit commerce.
 Les observateurs occidentaux s’inquiètent évidemment de l’agressivité et de la croissance de la balance commerciale des pays émergents. Situation qui résulte de manœuvres politiques et de chantages commerciaux qui avaient pour but de doter les pays sous développés de moyens de production industriels à fort potentiel  de main d’œuvre locale.
  La plus significative raison du bouleversement du commerce international, est le prix des produits asiatiques sur les places du monde, chacun d’eux sont majorés de 300 à 1500 % parfois plus.
Les industriels chinois sont ravis de voir les occidentaux leur servir sur un plateau les places mondiales. Jours après jours ils remplacent leurs clients avec une facilité déconcertante.
Les occidentaux seront-ils assez fair-play pour n’utiliser que des méthodes loyales traditionnelles pour récupérer leurs marchés !
Jadis les occidentaux n’ont pas hésité à s’engager dans des conflits armés, qui permettaient à l’issu de créer des marchés favorables à leurs industries !
 Il faut noter que tous les produits chinois sont proposés à des prix quasiment identiques à tous acheteurs quelque soit la taille de l’entreprise à condition d’être payés cash.
C’est ainsi qu’en moins d’un demi-siècle tous les secteurs d’activités du monde occidental ont eu l’opportunité de s’approvisionner en Chine à des prix sans précédents.
 Toutes ces activités commerciales intenses à bas prix ont été favorisées et renforcées par la concurrence technologique occidentale qui s’est employée à créer de nouveaux marchés internationaux pour les développer.
Dans les années soixante une des initiatives parmi tant d’autres apparues au début de la déferlante de la compétition internationale illustre le résultat et les conséquences irréversibles du changement des méthodes commerciales.
L'encouragement que le Chef de l’Etat Français prodigua à l'équipe de techniciens de l’aéronautique français pour qu'ils persistent dans leur entreprise de construire une première série de vingt Caravelles avant même toute prospection commerciale, L’initiative est remarquable et historique. Cette audace marque le début d’une période faste pour toutes les activités industrielles internationales. Ce fut le début très marqué des grandes compétitions et de la grande casse tous azimuts, et surtout l’entrée en scène des pays sous développés dans la compétition.
 Le Général a pris le risque d’encourager l’industrie française à entrer en conflit commercial direct avec les constructeurs américains en donnant un avis favorable pour la construction d'aéronefs à réaction français.
Les services commerciaux français ne mésestimèrent pas toutes les difficultés qui les attendaient, la réussite fut flagrante certes en compensation de grands bouleversements industriels aussi inattendus qu’imprévisibles.
 A partir de la décision, l'enfer s'est installé dans les états major. L'audace industrielle n'a plus été maîtrisée. L'Europe fabrique un biréacteur, les USA, répliquent avec un triréacteur, puis se fut un quadriréacteur, une navette, et des satellites, des fusées, des stations spatiales, des réseaux de télécommunications, des usines de plus en plus robotisées, de plus en plus rapides. Et pour deux mille quinze, des avions ou des navettes hypersoniques équipées de statoréacteurs qui voyageront certainement dans les zones suborbitales hors atmosphère. Et pour deux mille vingt cinq  un homme sur Mars ….
La compétition a été identique dans tous les secteurs d’activités qui s’activent au même rythme d’enfer. (Tous les produits stratégiques à fortes valeurs financières, politiques et stratégiques.) Il faut toujours avoir une longueur d'avance, qui s’évalue en tranches de dix à quarante années de travail en laboratoires, en bureaux d'études et souvent sur les territoires des adversaires potentiels pour éviter les troubles locaux !
 Il est indispensable de faire tourner les machines et exporter coûte que coûte, en faisant des concessions invraisemblables aux pays en voie de développement y compris la Chine.
 De la technologie contre des petits produits à forte proportion de main d'œuvre. Plus la technologie est pointue, plus le risque de perte d'emplois des métiers à faible valeur ajoutée est grand. Il est nécessaire d'équilibrer les compensations financières. Le bilan est lourd, des milliards de US$ de déficit commercial, et des milliers d’industries délocalisées, cent millions de travailleurs à recycler à former ou à assister et des millions d’immigrés à accepter aux frontières.
 Pour faire face à la demande chaque camp rivalise d'audace pour s'assurer le concours des cerveaux parmi les plus performants de la planète. Comme en mille neuf cent quarante-cinq, les américains, russes, anglais et français ont rivalisé d'astuces de rapidité et de stratagèmes pour récupérer les ingénieurs disponibles pour renforcer leurs équipes
 Le niveau technologique de l'Europe au début du siècle dernier était égal à celui du nouveau continent, il a fallu trouver d'autres terrains d'affrontement. Le délai probable de dix à quarante ans nécessaire pour préparer et intégrer une gamme de produits ne permettaient le moindre faux pas ni retard de mise en place. !
La crise des matières premières qui débuta en mille neuf cent soixante-quatorze a mis en évidence le manque de temps et de personnel de haut rang, qualifié pour préparer un nouveau terrain de la compétition.
 La prise de contrôle d’un grand nombre d’industries sur tous les continents par les entreprises américaines est le résultat de cette orientation.
 Les pays émergeants sont au bord de l'asphyxie économique. Peu de solutions significatives pour faire redémarrer l'économie et les machines occidentales.
  La stratégie commerciale était donc de créer des unités de production plus lucratives et faire consommer massivement les millions de personnes dans leurs pays respectifs pauvres démunis et exsangues, en tirant au passage les avantages de l'événement.
 Il a été nécessaire d’équiper et favoriser toutes les initiatives internationales. Favoriser les échanges et annuler les barrières douanières. Susciter des besoins hors des frontières et fourguer tous les surplus et stocks disponibles aux pays sous développés qui n’en demandaient pas tant.   
 Pour mener à bien ce vaste programme il a fallu autoriser et rendre possible la délocalisation d’un nombre invraisemblable d'industries et d’entreprises qui employaient des personnels non spécialisés.
 La compensation des exportations et le coût des produits exportés très compétitifs ont permis ainsi aux pays sous-développés de disposer enfin de devises inespérées pour se permettre l'achat d’équipements, de produits de consommation courante et de nouvelles installations de production.
Malgré le succès et l'engouement les pays pauvres ont souvent été assez réticents à accueillir autant d'innovations et de changements en si peu de temps.
 Aurait-on pu éviter ces orientations industrielles et technologiques ? Elles ont eu sans conteste des répercutions économiques et politiques insoupçonnées en Asie et en dans les pays d’Europe de l’Est.
La modernisation et les techniques nouvelles sont arrivées trop tôt dans un grand nombre de pays. Les structures sociales inexistantes, les populations peu enclines à consommer, l'encadrement et le personnel local mal préparé à une transformation aussi rapide de la société.
 Les envahisseurs des temps modernes qui ont colporté techniques et idées nouvelles ont perturbés les populations des pays en voie de développement. .
Les chefs spirituels et les nationalistes de tous bords ont convaincus les populations que les techniques nouvelles étaient superflues, et que les générations futures pouvaient s’en passer….
 Les entreprises occidentales ont pour but d’atteindre en s’assurant un potentiel économique et industriel sans expansion territoriale. Les capitaux générés ont contribués largement à atteindre les objectifs.
 Après la crise de 2008 les pays occidentaux sont désormais inquiets au milieu du guet de la crise internationale, avec le concours des établissements financiers ils se sont investis dans des programmes difficiles atteindre.
En période de crise chacun d’eux accuse les pays émergents d’avoir une main d’œuvre à bas salaire, non assujettis à des charges sociales, de faire du dumping, de vendre des produits non conformes aux législations locales etc.…
 Il convient de rappeler que les produits en provenance d’extrême orient sont fabriques avec des machines modernes automatiques achetés en Occident qui nécessitent infiniment moins de main d’œuvre. Ces produits génèrent des valeurs ajoutées et des bénéfices qui ont permis à la Chine de se moderniser,
 Des millions de containers de produits manufacturés à forte proportion de main d’œuvre certes en contrepartie de machines outils, de centaines d’aéronefs et d’installations industrielles construites avec peu de personnel.
 Ces échanges ont permis aux pays émergents de stopper l’exode massif de leurs populations d’une part et de négocier les compensations en contrepartie d’achats d’usines et de transfert des technologies.
 Les dirigeants européens ont permis la création et au renforcement de la mondialisation avec le concours des pays émergents, rien ni personne ne pourra rétablir l’ordre ancien.
Les entreprises occidentales n’ont d’autre choix que d’innover et créer de nouvelles lignes de produits originaux inédits, les cartons de l’INPI en regorgent notamment dans l’équipement et l’agriculture, d’innombrables applications sont en suspends dans tous les domaines.
 En associant le développement de ces nouvelles et futures créations industrielles aux activités des pays sous développés émergents, les partons occidentaux prendront de sérieuses garanties pour l’avenir de leurs entreprises, de leurs personnels et celles des pays respectifs concernés.

Un pompon devra être réservé à ces dirigeants si la Chine et les pays émergeants relèguent les industriels occidentaux aux métiers de sous traitants.

Roger I. Kalifa Paris
  













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